THE Machu Picchu !

23 juillet

Le Machu Picchu

C’est encore aux aurores que nous sommes obligés de lever notre progéniture pour faire comme ces pauvres touristes que nous sommes, visiter ce site incroyable. (enfin pauvres… il faut quand même débourser pour une famille de 5, 600 €  (train + site), sachant que Naël ne paie pas l’entrée du site).

N’était ce pas exagérer ? Ne serait ce pas une mascarade ces sites si touristiques ?

Où sera la quiétude parmi toute cette foule humaine piétinant tout sur son passage ? Va t-on ressentir l’énergie sortir de ces pierres de ce lieu sacré ? Va t-on être en harmonie avec ces ancêtres et la nature environnante ?

J’ai l’impression d’être un conquistador sur le point de violer un endroit mystique. J’ai un sentiment de mal-être. Humilité et respect sont de rigueur.

Arnaud me dit que vu mon état d’esprit, il regrette d’avoir pris des billets !!!

Arnaud est plus pragmatique et un tantinet moins philosophique et spirituel.

« 600 balles pour aller voir des ruines !!! »

La musique dans le train à la flûte de pan me plonge dans l’ambiance et m’aide à accepter de faire partie de ces violeurs de tombes, de ces conquérants assoiffés de richesse. Juste retour des choses : en mettant des tarifs exorbitants pour la visite, les péruviens reprennent aux touristes l’or pris pendant la conquête  espagnole.

Le tourisme c’est un mélange de curiosité malsaine de personnes qui ont les moyens de s’offrir ce privilège et de respect envers ces peuples qui ont disparu depuis des siècles et à qui on rend hommage.

Gwendal se joint à moi dans cette pensée.

 

Finalement, 1h30 de montée en escaliers (400 m de dénivelé), pas de bus c’est pour les fainéants (et les riches ! …20 €/ personne en sus bande de voleurs!!!!), on l’a mérité le Machu Picchu !!!

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un « gentil » petit serpent nous montre le chemin…

A ce moment, un autre état d’esprit nous a parcouru Naël et moi. Nous étions deux explorateurs du XIX ème siècle à la recherche d’un site mystérieux. On l’a trouvé, on est fiers. (nous n’étions pas les seuls à le découvrir d’ailleurs ! 😉 ). Pas grave, ça nous a plu de jouer les archéologues amateurs.

Une fois arrivés devant l’entrée du site, il fallait maintenant annoncer aux enfants qu’on avait encore de la grimpette pour accéder au mirador et bien deux heures de visite… sans compter la redescente…

 

 

Pour Lou Ann, pas de problème : avant le départ, je lui ai dit qu’elle aurait son poncho en laine d’Alpaga si elle ne râlait pas. Il faut bien trouver un moyen pour la contenter et comme son oniomanie ne l’a pas quittée c’est une motivation largement suffisante pour ma fille qui déteste marcher. Un vrai bonheur !

Quoi du chantage ? Mais non ! Un compromis je dirais. J’espère qu’elle n’en profitera pas lors de la prochaine randonnée.

 

Est ce que ça vaut le coup finalement ??? Eh bien oui sans hésiter en acceptant de marcher un peu pour trouver pleine satisfaction à l’arrivée!

C’est magnifique ! Pourtant nous étions sceptiques car la veille nous avions visité d’autres sites incas dans la vallée sacrée. Ça aurait pu être suffisant.

L’idéal ce serait de faire le site Inca Choquequirao, moins touristique et qui n’a pas été saccagé par les conquistadors car les chemins qui conduisaient à cette citadelle ont été détruits par les Incas du Machu Picchu entre autres quand ils se sont réfugiés dans cet endroit au moment de la prise de Cuzco. D’ailleurs le seul accès possible pour les touristes c’est de faire un trek de 4 jours. Ça se mérite et quelle satisfaction on doit ressentir !!

Ça donne envie…

 

calendrier solaire permettant d’effectuer des calculs astronomiques

 

Un peu d’histoire

Le 9 ème empereur inca Pachacutec aurait pris le pouvoir en 1438 après sa victoire sur le peuple chanca. Il aurait été à l’origine de la construction de cette citadelle éloignée du pouvoir central (Cuzco). Les scientifiques ont écarté l’idée que ce soit une forteresse  pour se protéger  de l’invasion des tribus amazoniennes. Il s’agirait plutôt d’une résidence de l’empereur et/ou  de sanctuaire religieux.

A l’arrivée des conquistadors espagnols à Cuzco en 1534, les incas du Machu Picchu désertèrent leur citadelle.

Picchu et sa région deviennent tributaires de l’encomienda* espagnole d’Ollantaytambo : le premier chef en fut le conquistador Francisco Pizarro. Ceci ne signifie pas que les Espagnols montèrent jusqu’à Machu Picchu, ni qu’ils connaissaient son importance passée, mais ils savaient le lieu probablement déjà en partie déserté.

En 1911, c’est l’américain Hiram Bingham qui fait la découverte de ce site même si le voyageur français Charles Wiener affirmait en 1880 qu’il y avait « des ruines à Machu Picchu », mais sans pouvoir se rendre sur le lieu.

Le site fait partie du patrimoine mondial de l’Unesco.

 

On y découvre deux secteurs  :

• le secteur agricole avec ses terrasses cultivées et ses maisons dont les pierres sont grossièrement taillées. Ils ont utilisé de l’adobe  (chaux, terre, paille) pour combler les interstices.
• le secteur urbain avec ses temples et un secteur plus résidentiel dont les pierres des maisons sont parfaitement jointes.

Elle n’est pas belle ma fille avec son poncho et son beau sourire?

 

Gastronomie à Agua calientes

Avant de monter au Machu nous avons pris un copieux et délicieux repas.

lomo saltado (boeuf oignon, poivron, tomate)

trucha a la plancha (truite, écrasée de pomme de terre, épinard…MIAM!)

 

Le lendemain, nous avons repris le train en direction d ‘Ollantaytambo et chacun a vaqué à ses occupations. Moi je finis mon roman de Despentes, les garçons petit film, Lou Ann fait les plans de son futur restaurant/ crèche et Arnaud parle avec des belles Argentines professeures.