20 juillet-22 juillet + 24 juillet
Arnaud et moi sommes tombés amoureux de cette ville. Arnaud pour cette jolie place des armes et moi parce que j’avais retrouvé toutes mes forces (plus de migraines !) et je pouvais enfin jouer à la guide, ce que j’aime faire en arpentant toutes ses ruelles étroites et pentues.
Place des armes
Arnaud avait raison d’aimer cette place coloniale, c’est l’une des plus belles du Pérou : L’une des rares places flanquée de deux édifices religieux monumentaux : la cathédrale et l’église jésuite de la compana. Il y fait bon de se promener sous ses arcades tout autour de cette place où restaurants et boutiques prennent naturellement place.
La Plaza s’étend exactement sur l’espace cérémonial inca et c’est sur celle-ci qu’au 16 ème siècle, furent exécutés tour à tour espagnols ( en 1548, Gonzalo Pizarro, frère de Francisco Pizzaro ) et Incas (Tumac amaru en 1572…).
Tout au long de ce siècle, la vie coloniale s’édifia sur les ruines de la cité Inca ravagée. On en voit encore les vestiges :
La ville qui était un relais important sur la route des mines d’argent de Potosi (ville en Bolivie) a été concurrencée par Arequipa. Longtemps en déclin, la vie se redéveloppe grâce au tourisme lié à la découverte du Machu Picchu (1911).
Plaza de armas
La ville aux chiens errants.
Quand on s’éloigne du centre ville, Cuzco c’est aussi un amas de détritus tous les 200 m, éventrés et étalés par des canidés affamés se disputant un morceau de viande avariée, des maisons dépourvues de toit avec les armatures en ferraille qui dépassent pour éviter de payer les taxes, des routes mal entretenues.
Dans toutes les villes visitées jusqu’à maintenant, c’est Cuzco qui remporte la palme d’or. Cela crée un contraste énorme entre le centre ville riche et ses magnifiques monuments et les quartiers pauvres que l’on a traversés pour se rendre à la gare de Poroy en direction d’ Agua Calientes pour visiter le célèbre et mythique Machu Picchu.
Le musée du chocolat (choco Museo)
Les enfants souhaitent visiter ce musée. Bonne idée!
Petit musée gratuit avec des explications en français sur des panneaux, on y apprend les différentes étapes de la fabrication du chocolat, depuis l’arbre à cacao jusqu’au produit fini.
On peut y venir pour le bar qui propose des boissons à base de chocolat et/ou la boutique qui offre un large éventail de produits chocolatés et des cosmétiques ( Lou Ann a eu son stick à lèvres, la vilaine elle sait y faire!!!)
Un peu d’histoire
Ce furent les mayas les premiers à découvrir les secrets du cacao vers 2000 av JC. Ils cultivaient les cacaoyers dans leur propre jardin pour leur consommation quotidienne.
C’est en prenant le contrôle sur les Mayas du Sud que les Aztèques découvrirent le cacao. La boisson cacaotée se transforma alors en un privilège réservé aux classes supérieures. Le cacao ne pouvant pousser dans leur pays, des marchands le rapportaient du Guatemala. Ils le transportaient à pied sur leur dos en parcourant 1400 km jusqu’à leur capitale. (Mexico)
Les Aztèques utilisaient les grains de cacao comme monnaie.
30 grains = un lapin
En conséquence, boire du cacao était un luxe que seuls pouvaient s’offrir les nobles, les prêtres, les guerriers et aussi les marchands qui se sont donnés la peine de le ramener jusque dans leur pays!
En 1521, Herman Cortès conquit Tenochtitian (Mexico).Il ouvrit ainsi un nouveau marché européen pour les aliments exotiques. La première cargaison officielle de cacao arriva en 1585 à Séville.
Gastronomie
Cela fait très longtemps qu’on ne s’est pas attardé un moment pour vous parler gastronomie. Nous essayons entre sandwichs et pizzas de goûter les plats typiques de ce pays.
En voici quelques exemples que nous avons goûtés à Cuzco mais aussi dans d’autres villes.
arroz con mariscos (riz aux fruits de mer)
el cuy!! (cochon d’inde grillé)
Dommage que je n’ai pas pris en photo mon premier cochon d’inde. C’était une sorte de plat en sauce avec des morceaux de cet animal. En le retournant, j’ai eu le droit à la tête de cette pauvre bestiole!!! on voyait encore les petites dents et les yeux…)
Aji de gallina : blanc de poulet en morceaux dans une sauce à base de pain, de lait, de piment, d’ail et d’oignons
Et pour accompagner le tout, il faut bien des bebidas!!
el pisco sour : eau de vie qu’on sert en cocktail
En voici la recette :
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3 mesures de Pisco
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1 mesure de citron vert
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1 mesure de sirop de sucre de canne
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1 blanc d’oeuf
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6 cubes de glace
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Mélanger le tout dans un shaker. Salud!
cusquena : bière locale
Pour ceux et celles qui me connaissent , je n’aime pas trop la bière mais bon faut bien faire un effort quand on voyage… 😉
Merci pour la recette :p